IED/OIM : Sur la question de la Migration

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La salle de conférence de l’Institut des études diplomatiques (IED) a abrité dans la matinée du 14 Janvier 2019 le lancement officiel du guide de l’OIM sur « La Migration et l’Agenda 2030 ». L’initiative a fait de Djibouti un pays pionnier en la matière. Tant mieux dans la mesure où il importe de réfléchir sur le rôle et la place que l’on accorde au migrant dans une société en mutation comme la nôtre. La migration reste un sujet qui fâche ici comme partout ailleurs.  L’organisation internationale pour les migrations (OIM) ne l’ignore point. Sans doute, le contexte sécuritaire fragile de la région et du reste du monde lui a valu d’élaborer en 2018 un guide  sur « La Migration et l’Agenda 2030 ». Ce document de référence de l’OIM a fait l’objet d’un lancement officiel, hier au sein de l’Institut d’études diplomatiques (IED).

Rôle et place du migrant dans une société en mutation. L’initiative émane du bureau local de l’agence onusienne. Elle a replacé la problématique de la migration au cœur des discussions entre les hauts responsables djiboutiens, diplomates, et représentants de partenaires au développement qui étaient réunis hier dans la salle de conférence de l’IED. Tant mieux dans la mesure où il importe de réfléchir sur le rôle et la place que l’on accorde au migrant dans une société en mutation comme la nôtre.

En tout cas, le guide de l’OIM nous décille les yeux là-dessus. Ses concepteurs seraient-ils certainement taxés d’angélisme par les conservateurs réactionnaires sous toutes les latitudes. Quand ils soutiennent que les migrants sont loin de représenter un fardeau social mais plutôt une promesse de développement pour les pays d’accueil. Et que l’inclusion de la migration au programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015,  est une opportunité à saisir par les gouvernements des pays du monde.  

D’ailleurs, le premier chapitre du guide de l’OIM donne un aperçu thématique de la manière dont la migration est incluse dans l’Agenda 2030 des Nations Unies. Des potentielles corrélations  aussi qui existent entre la migration et les dix sept objectifs de développement durable(ODD), assortis de 169 cibles, du programme onusien à l’horizon 2030 sur la migration et la lutte contre la pauvreté. L’une ne va pas sans l’autre.

D’égale pertinence est le deuxième chapitre du guide de l’OIM. Puisqu’il fournit aux praticiens un cadre flexible sur l’intégration de la migration dans la concrétisation des objectifs de développement durable. Déduction logique : ce cadre  peut être modifié et adapté au contexte local ou national.

L’approche onusienne de la migration. L’adoption du programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030  constitue une étape importante. C’est la première fois que la migration est explicitement intégrée dans l’agenda mondial du développement.

A noter que le programme 2030  de l’ONU concerne toutes les populations mobiles. Qu’elles soient internes ou transfrontalières, déplacées ou non.

Mieux, le préambule de l’Agenda 2030 souligne que «les buts et objectifs seront atteints par toutes les nations, tous les peuples et toutes les couches de la société s’ils ou si elles prennent et honorent  l’engagement de «ne laisser personne de côté».

Djibouti, pays pionnier. Un engagement que Djibouti a fait sien en lançant officiellement le guide de l’OIM sur la migration, hier dans les locaux de l’OIM. L’événement y a regroupé le  ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed, la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy, et le représentant du bureau local de la FAO,  Pissang Tchangai, qui s’est exprimé au nom de la coordinatrice du système des Nations Unies à Djibouti, Barbara Manzi.

Dans sa déclaration faite sur place, Mme Lalini Veerassamy est revenue sur les engagements pris par la République de Djibouti lors de son adhésion au pacte mondial sur la migration qui est intervenue à Marrakech au mois de décembre 2018.

« Djibouti est le premier pays à lancer ce guide sur la migration et les objectifs de développement durable. Djibouti est  également le premier pays à effectuer cette présentation auprès d’une multitude de partenaires et institutions publiques pour sensibiliser sur l’importance de l’intégration de la migration dans les ODD, mais aussi dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du pacte mondial sur la migration », a-t-elle martelé avec insistance.

Et d’ajouter que le lancement de ce guide « tombait à point nommé pour Djibouti, car ceci permet de structurer toutes les actions qui ont été entreprises par le gouvernement depuis 2017».

On a entendu des échos similaires dans les propos tenus ensuite par le représentant de la FAO.  Dr Pissang Tchangai a affirmé que les migrations ont existé de tout temps et représentaient un phénomène normal. « Malgré les inquiétudes qu’elles suscitent, elles sont modestes. A l’échelle de la planète, les migrant(e)s ne représentent qu’environ 3,2

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